extraits
(…) Nul n’est pourtant condamné au déclin ou à la simple survie. Le monde de demain appartient aux optimistes. Ceux qui sont capables de développer une vision positive de leur existence et de conserver une vitalité juvénile. Plutôt que de désespérer de l’inaction collective, ils préfèrent se concentrer sur ce qu’ils peuvent accomplir à leur niveau, fût-il modeste. Plutôt que se dire victimes, ils se voient en acteurs du changement. Plutôt que de considérer les tracas ou les emmerdements comme définitifs, ils s’efforcent toujours de les juger provisoires et de visualiser à quoi ressemblera la sortie de crise. Au lieu de préférer les généralisations excessives et de se laisser envahir par le doute, ils relativisent et voient les choses du bon côté. Plutôt que d’en vouloir aux autres, ils font preuve de générosité à leur égard parce qu’ils ont en commun la passion de l’avenir.
(…) Le plus difficile pour y parvenir est de nous débarrasser de tout ce qui nous limite. Nos propres croyances, nos expériences passées, le regard des autres sur notre tempérament supposé, les moqueries de notre entourage sur notre prétendue naïveté. Pour abandonner le pourquoi du pessimiste figé, adoptons le comment de l’optimiste actif, celui qui ne renonce jamais parce que c’est compliqué ou difficile, et qui ne s’arrête pas tant qu’il n’a pas trouvé le moyen d’atteindre son but.
(…) Mettre l’adjectif petit à toutes les sauces est donc devenu un réflexe naturel. Presque une nouvelle langue. Si l’on admet que les mots sont révélateurs d’un état d’esprit, voire d’une culture, nul doute que nous avons des progrès à faire pour sortir de cette vision étriquée. Pourquoi tout devrait-il être petit, voire minuscule ou médiocre, et le rester ? Ne serait-il pas plus excitant et plus motivant de penser grand ? De donner de l’ambition à nos rêves, du souffle à nos projets, quitte à prendre plus de risques et à nous mettre davantage en danger ? N’aurions-nous pas plus de plaisir à accomplir de grandes choses plutôt qu’une succession d’actes insignifiants, dont nous ne tirons plus aucune fierté particulière ?
(…) N’est-il pas étrange que le pays qui possède le droit social le plus protecteur jamais inventé, qui prend soin de ses demandeurs d’emplois mieux et plus longtemps que n’importe lequel de ses concurrents, qui possède l’une des plus grosses épargnes de la planète et vit en paix depuis plus de soixante ans, est aussi celui qui est le plus gros consommateur d’anxiolytiques ? Pas si étonnant à y réfléchir, car chacun sait que seules les épreuves renforcent, et que seuls les échecs font avancer. N’oublions jamais que surprotéger affaiblit. Et qu’entreprendre aguerrit. Quand cesserons-nous de nous plaindre plutôt que de nous endurcir ? Quand comprendrons-nous qu’une protection excessive ne fait que ruiner l’estime de soi de ceux qui en bénéficient ?
(…) Ne souriez pas, car notre incapacité à faire rêver les autres est en partie à l’origine du manque d’envie qui nous caractérise désormais et qui nous entraîne dans les affres du toujours moins. À force de renoncer à nos plaisirs quotidiens faute de désir, s’installe jour après jour une résignation contagieuse. Véritable poison lent de la consommation, la vente à la française, « distancée » et dénuée de toute empathie, fait chaque jour des ravages dont personne ne semble prendre la mesure.
(…) Sans doute les entrepreneurs et les dirigeants français ont-ils une part de responsabilité dans cette démission collective. Ces mêmes hommes et femmes qui ne peuvent s’empêcher de travailler comme des fous, ces « fêlés » qui aiment leur boulot au point de lui consacrer quatre-vingts heures par semaine tout au long de leur vie, portent-ils suffisamment attention à cette inquiétante dérive ? Sont-ils assez à l’écoute de leurs équipes ? Ne leur demandent-ils pas davantage chaque matin « Combien ça va » plutôt que « Comment ça va » ? Ont-ils conscience des dégâts provoqués par des objectifs inatteignables, l’absence d’empathie, la pression des actionnaires, la dictature du court terme ? Mesurent-ils le péril qui menace, s’ils s’avèrent incapables de transmettre à leurs troupes l’envie d’avoir envie ?
(…) Gaulois nous sommes, Gaulois nous restons. Il est temps de reconnaître que nous avons été jusqu’à présent incapables de gagner la bataille du sourire et de la gentillesse.
(…) Le plus difficile pour y parvenir est de nous débarrasser de tout ce qui nous limite. Nos propres croyances, nos expériences passées, le regard des autres sur notre tempérament supposé, les moqueries de notre entourage sur notre prétendue naïveté. Pour abandonner le pourquoi du pessimiste figé, adoptons le comment de l’optimiste actif, celui qui ne renonce jamais parce que c’est compliqué ou difficile, et qui ne s’arrête pas tant qu’il n’a pas trouvé le moyen d’atteindre son but.
(…) Il vaut aussi au sein des entreprises, où sévit partout le même type de distanciation. Combien d’entre nous évoquent ainsi « cette boîte » à chaque fois qu’ils évoquent la collectivité professionnelle à laquelle ils sont censés appartenir ou qu’ils ont un reproche à lui adresser ? Combien s’expriment en disant toujours « ils » plutôt que « nous » ? « Leur » produit plutôt que « le nôtre » ? « La Direction » plutôt que « je » ? C’est « leur » politique, « Ils » ne remboursent pas sans ticket de caisse, « Ils » n’échangent jamais un article qui a été ouvert. Autant d’expressions qui en disent long sur l’absence totale de sentiment d’appartenance à l’entreprise, et démontrent la volonté de s’en différencier à tout prix.
(…) Vive le local, sus au global ! Il est temps d’embrasser l’idée d’une communauté de destin. D’accepter que nous ayons beaucoup à apprendre de ces hommes et ces femmes parfois si différents de nous, et dont beaucoup préfèrent le pragmatisme à l’idéologie. Une excellente habitude dont nous ferions bien de nous inspirer. Alors qu’il est perçu comme une menace, « l’autre » est toujours une source inépuisable de confrontation positive, et donc de progrès. Mais devenu le réceptacle naturel de nos peurs, il est au contraire le punching ball idéal de nos frustrations. Considérer tout ce qui n’est pas français comme « étranger » nous isole chaque jour un peu plus. Arrêtons de vivre dans une bulle, loin des réalités du monde. Soyons curieux des autres. Laissons les bonnes idées venues d’ailleurs pénétrer nos rivages, et cessons de les critiquer au seul prétexte qu’elles ne sont pas nées « chez nous », dans le lit douillet de nos certitudes et de nos habitudes.
(…) Mais surtout, savent-ils combien nous vivons tous mieux aujourd’hui qu’à n’importe quelle autre époque de notre histoire ? Ont-ils conscience de la chance qu’ils ont de profiter de la révolution digitale, de l’aventure européenne et de la mondialisation ? Comprennent-ils le pouvoir de création et le potentiel d’épanouissement dont ils disposent en s’abonnant à internet moyennant quelques dizaines d’euros par mois ? (…) Réalisent-ils que l’Europe vit en paix depuis plus de soixante ans pour la première fois de son histoire, et qu’il suffit de douze heures d’avion pour aller au bout du monde dans des conditions de confort exceptionnelles sans faire la moindre escale ? Oublient-ils que nous bénéficions de l’un des meilleurs systèmes de santé au monde, et qu’il n’est nul besoin en France de dégain er sa carte de crédit avant d’être pris en charge et de bénéficier des meilleurs soins dans les meilleurs hôpitaux du monde ?
(…) Le changement de monde que nous sommes en train de vivre oblige chacun de nous à accepter l’idée que plus rien ne sera jamais comme avant. Plutôt que de regretter une époque révolue, arrêtons de pleurer ce que nous risquons de perdre, et concentrons-nous sur ce que nous pourrions gagner. Alors, et alors seulement, deviendrons-nous capables d’abandonner notre routine pour mieux embrasser la renaissance qui se prépare.
(…) Le changement de monde que nous sommes en train de vivre oblige chacun de nous à accepter l’idée que plus rien ne sera jamais comme avant. Plutôt que de regretter une époque révolue, arrêtons de pleurer ce que nous risquons de perdre, et concentrons-nous sur ce que nous pourrions gagner. Alors, et alors seulement, deviendrons-nous capables d’abandonner notre routine pour mieux embrasser la renaissance qui se prépare.

(…) Nul ne peut bien sûr affirmer bien sûr que le Français n’aime pas l’argent. Mais il est évident qu’il n’aime pas celui des autres. Et qu’à défaut d’accepter les règles permettant d’en gagner plus, il préfère honnir celui qui en gagne trop. Le détestable « Casse-toi, riche con » de Libé n’est jamais loin. Nous ne tolérons ici la richesse que si elle est acquise par héritage ou par chance. Soit une drôle de conception de l’effort et de la responsabilité. La multiplication des affaires récentes, au premier rang desquelles la fameuse affaire Cahuzac, a abouti à une dramatique équation : pauvreté = probité. Vivons chichement pour être respectable. Impossible à un « riche » d’être vraiment patriote.
(…) Nul ne peut vivre sans perspectives, ni se lever sans un horizon à atteindre. Tout ira mieux à la minute où chacun d’entre nous se remettra à rêver grand, à faire des projets et à croire en son destin. Alors, vraiment, la France méritera durablement son statut de grande puissance. L’avenir nous tend les bras. Arrêtons de lui tourner le dos !
chapitre 1
chapitre 2
chapitre 3
chapitre 4
chapitre 5
chapitre 6
chapitre 7
chapitre 8
chapitre 9
chapitre 10
chapitre 11
chapitre 12
conclusion

« L’histoire me sera favorable, car j’ai l’intention de l’écrire. »
Winston Churchill
« Le bonheur n’est pas un événement, c’est une aptitude. »
François de La Rochefoucauld
« Il faut beaucoup de courage pour montrer ses rêves à quelqu’un. »
Erma Bombeck
« La vie est trop courte pour être petite. »
Benjamin Disraeli
« Le pire n’est jamais sûr, mais le meilleur se mérite. »
Jacques Attali
« Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve. »
Friedrich Hölderlin
« J’ai toujours préféré la folie des passions à la sagesse de l’indifférence. »
Anatole France
« Aujourd’hui est mauvais, et chaque jour sera plus mauvais, jusqu’à ce que le pire arrive. »
Schopenhauer
« Il faut avoir une musique en soi pour faire danser le monde. »
Friedrich Wilhelm Nietzsche
« Les limites sont une invention de l’homme. »
Yannick Agnel
« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. »
Gandhi
« La terre compte cinquante-trois millions de Français et trois milliards d’étrangers. »
Pierre Daninos
« L’avenir m’intéresse, car c’est là où j’ai l’intentionde passer le reste de ma vie. »
Woody Allen
« En regardant passer les trains de la modernité, nous laissons s’enfuir notre destin. »
Jacques Séguéla
« Ce n’est pas le tout d’être heureux, encore faut-il que les autres ne le soient pas… »
Jules Renard